Il faut d’abord vous dire :

Si vous vous demandez pourquoi j’ai écrit mon premier roman si tardivement, je trouve cela légitime.

C’est justement en doutant de ma propre légitimité que mes doigts ont laissé mon clavier en paix. Auparavant ma plume n’osait pas enfanter le moindre mot. Depuis un dernier poème, en mai 1971, silence! 

Je ne vais pas vous citer tous les grands auteurs incontournables auxquels un adolescent ou un jeune homme eût pu se comparer dans les années soixante. A l’époque, je pensais que j’écrirais, que je serais un écrivain, le jour où mon style vaudrait la plume de Roger Vailland. Seulement ce jour-là. La comparaison avec un modèle trop distant à l’instant n’est hélas que paralysie.

Il vous est possible de savoir mieux qui je suis en vous rendant ici.

Aujourd’hui certains torchons sont publiés avec facilité. Mais ce n’est pas en me disant « pourquoi pas moi » que je me suis mis à écrire. Je prétends te respecter trop, charmante lectrice ou vénérable lecteur, pour te soumettre prochainement un premier jet, brut de décoffrage. Je reconnais volontiers, par ailleurs, le droit à chacun de publier des formes non abouties et de devenir écrivain en écrivant.

En quelques mois, j’ai écrit un premier jet de plus de deux cents pages. Je le travaille et le cisèle encore avant de le livrer à tes yeux. Il est possible d’être tenu au courant de son évolution et de sa sortie, personnellement. Il t’est même possible de dire ton mot, en te rendant, en haut, à droite, dans le menu « Ensemble. »

Naturellement, tu te doutes que pour rompre des décennies de mutisme, il a fallu un élément déclencheur. C’est le cas, je t’invite donc à porter ton regard ici sur ma rubrique génèse d’un roman.